Drôle de cas que le miens || Logan

Il faisait nuit, quelle évidence, il était vingt-trois heures... J'étais sur les nefs ce soir-là, beaucoup de missions avaient lieu en ces temps-ci dans la Fraternité, tant les problèmes se multipliaient dans le monde entier. Enfin , ce qui en restait, tout au moins. Victor, mon frère, n'en faisait qu'à sa tête et trouvait le moyen de partir faire une promenade de TROIS mois alors que les choses se compliquaient au fil du temps qui passait. Mais, malgré tout cela, ce n'était pas pour ces raisons que j'avais les nerfs à vif. J'étais fatigué, et je ne parvenais pas à me reposer, même dans ma chambre... J'avais le pressentiment que quelqu'un qui m'était proche se sentait mal. Très mal. Ce ressenti avait commencé la semaine précédente, mais elle était assez minime par rapport à celui que j'endurais en ce moment. Je tournais en rond, faisant les trois cents pas, méditant sur le question.

*Bon sang... Qui est-ce qui, dans mes proches, pourrait ressentir tant de culpabilité, de peur, et de sentiment de rejet ?*

Plus je réfléchissais, moins je trouvais la réponse à cette question qui me torturait l'esprit. Car j'avais bel et bien l'intention de trouver celui ou celle qui souffrait pour ensuite le ou la réconforter. Mais bon, cela se passerait une fois que j'aurai enfin trouvé.

"Bon... Cela ne peut pas être Victor, vu qu'il se promène tranquillement et qu'il n'a jamais eu ce genre d'émotion dans son coeur. Rebecca... Quand à elle...-là je tiltais, cela faisait un moment que je ne l'avais pas vue, et la dernière fois où elle était avec moi, c'était avant-hier à midi, mais elle n'avait pas l'air dans son assiette- C'est peu être elle qui souffre !"
Mais pourquoi serait-elle soumise à de tels sentiments ? Depuis une semaine, en plus.
Sur ce, je me mis à sa recherche... En traversant les couloirs, je vis un garçon d'une trentaine d'année avancer tranquillement en sifflotant un air jovial. Il me regarda, et s'apprêtait à me passer devant sans piper mot, mais je l'arrêtais.

"Hey ! Toi ! Tu n'aurai pas vu Rebecca, par hasard ?" lui demandais-je, le souffle saccadé.

Il me répondit l'avoir vue se diriger vers les toilettes avec précipitation, il ajouta qu'elle était toute blanche, presque prête à vomir.

"Merci." fis-je rapidement avant d'aller la voir, encore plus inquiet que je ne l'étais précédemment.

Quand j'arrivais enfin à destination, ce que je vis me fit horreur. La jeune mutante était pâle comme une morte, tentait désespérément de ne pas vomir, et arrivais à peine à se tenir assise. Son visage était également plein de sueur, ses longues mèches brunes se collant à sa peau. Elle portait un habit de mon frère, assez large pour dissimuler quelque chose. Et son regard... n'exprimait que de la terreur, de la culpabilité et de sentiment de rejet. Je me ruais sur elle en gémissant un "oh mon dieu". Je la soulevais sans difficulté et la ramenais sur son lit, dans sa chambre. Ainsi c'était bien elle qui émanait de tels sentiments. Je la pris dans mes bras, la sentant trembler de tous ses membres.

"Chut.. chut... Calme toi, Rebecca... ça va aller... Tu sais que tu peux tout me raconter... même le plus grand de tes secrets.. Je te respecte comme si tu étais ma petite soeur. En fait, je te prends comme tel."

Je soupirais et restais silencieux puis reprenais :

"Je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas, qui te tracasse... Confies-toi si cela te permets d'aller mieux..."

Pour rien au monde, je ne la laisserai agoniser toute seule. Il fallait qu'elle partage cette douleur avec quelqu'un... Vu que Victor était absent, je me portais volontaire. C'est en silence que je l'écoutais, sagement.

Je la regardais se plaindre de la "disparition" de mon frère sans broncher, écoutant le moindre de ses mots. Je la respectais, et je l'appréciais tellement que de la voir comme ça me surprenais. Je devais la consoler, lui permettre d'avoir plus confiance en elle, comme elle était autrefois, quoi. Je caressais gentiment son front d'un geste doux, pour calmer les soubresauts de ses épaules.

"Si ça peut te consoler, je suis de tout coeur avec toi, Rebecca. S'il le faut , je te protégerai de ceux qui pourraient te nuire. Donc n'aie aucunes craintes, après tout, je me régénère..."

Je la regardais avec bienfaisance, je ne devais pas la brusquer, elle avait déjà l'air de souffrir suffisamment pour que j'en rajoute. N'empêche, il était vrai que la nouvelle était choquante, qui aurai cru que Victor tomberai amoureux de quelqu'un... Moi, j'était capable de l'accepter. Mais qu'en était-il des autres ? Enfin, les autres, ils n'étaient là que par leur volonté. Donc s'ils l'apprenaient, ils devaient quand même respecter, leur supérieurs, c'est-à-dire, Rebecca, Victor et moi.

"Et puis, les gens de la fraternité sont bons. Donc s'ils sont au courant, rien ne t'arriveras, vu qu'ils ont des règles à respecter, ce qu'ils savent. C'est surtout des autres groupes, comme celui de Pyro-je crachais ce nom- qui ne devrait pas hésiter à te prendre en otage pour nous abattre."

Je restais silencieux une fois ces mots dits. Je caressait son épaule, et j'attendais tranquillement qu'elle se calme. J'espérai qu'elle aie l'esprit plus éger après ce que je venais de lui dire.